Compléments sur les marégraphes

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Introduction

Les marégraphes côtiers fournissent des mesures de hauteur d’eau du niveau de la mer, parfois depuis près de deux siècles. A l’origine déployés pour la navigation et la prédiction de la marée, leur champs d’application s’est considérablement élargi de l’ingénierie côtière et l’aménagement du littoral à la connaissance précise des variations du niveau de la mer liées aux événements extrêmes (temêtes, tsunamis...) et aux changements climatiques, dont le niveau de la mer est un paramètre essentiel. Le terme de marégraphe a été introduit par R. Chazallon (1802-1872), ingénieur hydrographe français, qui mit au point le premier appareil en France, en 1843. Il vient de du latin ’mare’ (mer) et du grec ’graphein’ (dessiner, écrire). Il ne s’agit pas d’un instrument qui mesure la marée mais le niveau de la mer, dont la marée n’est qu’un des phénomènes qui fait varier ce niveau. La marée est aujourd’hui assez bien connue et les observations de qualité suffisante pour s’intéresser aux autres phénomènes qui font fluctuer le niveau de la mer (voir onglet applications).

Applications

Alors que l’altimétrie radar embarquée sur satellite révolutionne notre connaissance des océans, la marégraphie connaît un essor sans précédent depuis deux décennies, aussi bien dans ses technologies que dans ses applications. Le besoin accru en observations côtières du niveau de la mer, accessibles de manière aisée, sous forme numérique, par des moyens modernes de communication, dépasse le cadre traditionnel de l’hydrographie, de la prédiction de la marée ou de la navigation.

Hauteurs d’eau à La Rochelle (Février 2010)

Certes les marégraphes sont encore aujourd’hui largement employés pour la navigation près des côtes, mais leurs données sont de plus en plus utilisées dans de nombreuses autres applications, ayant pour objet l’étude de notre environnement et des mécanismes physiques qui le gouvernent, et l’aménagement du littoral. La figure ci-contre illustre la variété des signaux contenus dans les enregistrements marégraphiques. En retirant notre connaissance de la marée (prédiction de modèle) à l’observation nous avons accès à un "résidu" (observation moins prédiction) dont l’intérêt scientifique et pratique peut-être considérable dans d’autres domaines que la navigation ou l’hydrographie.

 Quelques compléments sur les applications de la marégraphie.
 Une définition actualisée de la marégraphie.

Patrimoine historique

Le sauvetage et la numérisation de données historiques de marégraphes sont une autre source importante de données de niveau de la mer, d’autant plus que le patrimoine français s’avère très important, en stations et en volume de données (cf. l’inventaire en ligne du SHOM ou l’annexe A de la thèse de N.Pouvreau) , et qu’il témoigne d’un passé révolu sur lequel on ne peut plus revenir (pour mesurer) mais qu’il est intéressant d’étudier pour comprendre les fluctuations présentes du niveau de la mer. (En savoir plus sur ce patrimoine français et un outil précieux de numérisation : NUNIEAU). Quelques exemples de travaux en cours ou passés, illustrés par des posters :

Brest (3Mo)
Marseille (220Ko)
Dakar (3,6Mo)
Charente-Maritime (2,8Mo)