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Marégraphes

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Les observations des marégraphes sont des hauteurs du niveau de la mer exprimées par rapport à un plan de référence arbitraire (conventionnel) et local. A ce titre, on parle de mesures relatives du niveau de la mer (par rapport à la côte sur laquelle repose le marégraphe).

Les hauteurs du niveau de la mer disponibles sur SONEL sont :
 des hauteurs de niveau moyen de la mer journalier obtenues en appliquant différents filtres de la marée (ex. Doodson, Demerliac) ;
 des hauteurs de niveau moyen de la mer mensuel et annuel, qui contribuent à la banque de données mondiale du PSMSL.

D’autres types de hauteur d’eau sont également disponibles, directement auprès du partenaire SHOM (REFMAR), et cela quel que soit le réseau de marégraphes français (RONIM, ROSAME... voir actualité du 16/02/2011). Il s’agit :
 des hauteurs d’eau horaires, disponibles 2-3 mois après un contrôle qualité poussé ;
 des hauteurs d’eau à cadence plus élevée, disponibles en temps peu différé, voire temps-réel.

Note : SONEL apporte également des informations pour les marégraphes étrangers (méta-données et liens vers les données) dès lors qu’ils sont co-localisés avec une station GPS géodésique (symboles blancs de la carte ci-dessus). En effet, sur cette composante géodésique le programme mondial GLOSS a demandé à SONEL de jouer un rôle international de centre de données dédié (GPS co-localisés aux marégraphes) à partir de 2011 (prochain groupe d’experts GLOSS prévu à l’automne 2011).

Les fichiers de valeurs moyennes

Seules les moyennes calculées à partir des données contrôlées sont fournies dans les fichiers de valeurs. Dans les graphiques, en revanche, sont représentées les moyennes calculées à partir des observations contrôlées (en bleu) et non-contrôlées (en rouge). Les moyennes sont calculées à partir du filtre de Demerliac et du filtre de Doodson, avec possibilité de choix pour l’utilisateur. Un exemple est donné dans l’image ci-dessous, prise de la page de la station de La Rochelle.

Pour en savoir plus :
 sur le calcul des moyennes et le filtrage ;
 sur les contrôles qualité effectués par le SHOM.

Teléchargement

Exemple de La Rochelle

Les fichiers de niveaux moyens peuvent se télécharger individuellement depuis la page Web SONEL d’un marégraphe, sans authentification, en cliquant sur le bouton situé sous le graphique des moyennes choisies (filtrage, fréquence d’échantillonnage et type de moyenne : journalière, mensuelle ou annuelle). Voir l’image ci-contre, prise de la page de la station de La Rochelle.

Mais ils sont également disponibles sur le serveur FTP (ftp.sonel.org) qui est très pratique pour l’accès rapide aux données de plusieurs stations. L’outil FileZilla permettant un accès FTP convivial à ces données.

Format

Le format adopté est celui du PSMSL, de même que les critères de calcul des moyennes mensuelles et annuelles, en particulier sur la question des lacunes d’observation. Les fichiers de valeurs se présentent sous forme de matrice à deux colonnes.
 Les dates sont en années décimales (centrées au 15ème jour du mois pour les valeurs mensuelles et à midi sur les valeurs journalières).
 Les hauteurs journalières, mensuelles et annuelles sont exprimées en millimètres.

Voici comment se définissent les noms des fichiers de moyennes :
 La première lettre en minuscule :
"d" pour les moyennes journalières ("daily"), "m" pour les moyennes mensuelles ("monthly") ou "y" pour les moyennes annuelles ("yearly")
 L’acronyme de la station, en majuscule, formé de 5 lettres (identifiant interne de la base de données SONEL)
 L’extension ".slv", pour le type de grandeur "sea level".

Exemple : le fichier de moyennes journalières à La Rochelle se nomme dLROCH.slv

Structure du système de fichiers dans le serveur FTP

|
`--tidegauge
    |       
    `-- rmsl
        |-- Demerliac          => Nom du filtre appliqué
        |   |-- data              -> Fichiers de valeurs moyennes
        |   `-- graphs            -> Graphiques visibles sur le site Web
        `-- Doodson            => Nom du filtre appiqué
            |-- data              -> Fichiers de valeurs moyennes
            `-- graphs            -> Graphiques visibles sur le site Web

 

Archives historiques (marégrammes...)

La France est très riche en observations systématiques de hauteur d’eau le long des côtes sur de longues périodes de temps. Les plus anciennes séries de mesures (publiées) furent réalisées par les astronomes La Hire et Picard à Brest, en France, en 1679 pendant une dizaine de jours. Ils renouvelleront leur expérience en 1692, pendant plusieurs mois, toujours à Brest. Leur objectif : l’étude de la marée. Leurs résultats montreront l’intérêt fondamental de l’observation pour connaître et déterminer les caractéristiques de la marée en un lieu dans un but de prédiction. Dès 1700, les observatoires du niveau de la mer vont se multiplier le long des côtes de France avec le soutien particulier de l’Académie des Sciences. L’invention d’un appareil mécanique à enregistrement automatique interviendra seulement en 1831, due à Henry Palmer. En France, c’est l’ingénieur hydrographe français R. Chazallon (1802-1872) qui mettra au point un appareil mécanique dans les années 1840 (1ère installation en 1843 à Alger), et qui lui donnera le nom de marégraphe. Les ingénieurs géographes se sont également illustrés dans ce domaine, en particulier avec l’invention du médimarémètre à la fin du 19e siècle par Ch. Lallemand (1857-1938), ou encore avec la mise au point d’une méthode de contrôle des performances des marégraphes mécaniques par C. van de Casteele (1903-1977), méthode qui porte son nom dans le volume I du Manuel sur la mesure et l’interprétation du niveau de la mer de l’Unesco (IOC 1985).